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Dossier spécial films fin d’études Cinécréatis – promo 2018 et 2019

  • thème Info cinéma
  • date 02.09.2021

Nous vous proposons tout au long de l’été, de découvrir ou de redécouvrir les courts-métrages réalisés par nos étudiants de 3e année. Plusieurs réalisateurs ont accepté d’évoquer leurs films, leurs intentions préalables voire des anecdotes de tournage.

Pour terminer cette série de l’été, nous vous proposons quatre films.

Les deux premiers, La Bataille Pour Les Deux Alpes et A l’Aube ont été réalisés en 2018 : Il s’agit d’une comédie décalée, loufoque, pour l’un et un drame féministe pour l’autre.

Pour l’exercice 2019 à l’affiche, Terre Ferme et Moustaco : un conte moderne et dramatique pour le premier, une fantaisie écrite sous la forme d’un conte « au poil » pour le second.

La Bataille pour les Deux Alpes, réalisé par Thomas Le Stum

Le pitch : Au fond la classe, une petite bande n’a pas apprécié que le directeur annule un voyage scolaire en classe de neige des CM2, aux Deux Alpes, pour le remplacer par un séjour historique sur les vestiges de la Grande Guerre. Les « Fayots », eux, sont pour. L’opposition entre les deux groupes est flagrante. Les deux groupes vont s’opposer dans la cour de récré.

Anecdotes : Le film a été tourné dans les locaux de l’école Sainte-Anne-Saint-Jean-Baptiste du Loroux-Bottereau. Au total, 22 acteurs et des figurants, enfants et parents d’élèves, retenus après un casting d’une centaine de candidats.

La Bataille pour les Deux Alpes a obtenu le Prix du Jury CinéCréatis 2018 décerné par un jury de seize professionnels. II a également été nominé dans la catégorie « Meilleure musique originale » au festival Les regards de l’Icart à Paris.

Thomas Le Stum est actuellement assistant Nuke Compositor chez CGEV, une entreprise de postproduction qui réalise des effets visuels pour le cinéma et les séries télévisées.

A l’Aube réalisé par Mathilde Bossard et Jordan Amicelle

Le pitch : Alors qu’elle vient superviser le chantier de restauration d’une chapelle pour le compte du diocèse, Caroline, mère de famille à l’étroit dans sa vie, est séduite par Garance, une jeune apprentie-restauratrice de vitraux. Il se pourrait bien que cette rencontre soit une véritable libération…

L’avis des deux réalisateurs lors de la sortie du film : « À travers ce film, notre souhait est d’apporter un questionnement sur l’état des relations femmes-hommes et sur le modèle patriarcal, modèle que nous voyons dans ce film comme une source d’oppression s’exerçant par différentes formes : physique, financière, religieuse. Nous racontons ici l’histoire de deux femmes qui, toutes deux oppressées par ce modèle, vont chercher ensemble à se libérer, à se réapproprier leurs vies. En quelque sorte, ce film raconte le premier jour du reste de leur vie. »

Terre Ferme réalisé par Yvan James Hayward

Le pitch : un jeune garçon habite dans une ferme avec ses parents. Son père sollicite sans arrêt l’enfant afin qu’il puisse reprendre l’exploitation qu’il le veuille ou non. Lorsque Jacques, un jeune pilote se pose en urgence dans l’un des champs non loin de la ferme, Émile, le jeune garçon espère convaincre le pilote de l’emmener avec lui et ainsi s’extraire d’un monde dont il ne veut plus.

Yvan James Hayward (réalisateur) : « A la base, ce devait un univers fantastique avec une poupée de bois qui prenait vie. Le projet a été mis de côté. J’ai décidé de le reprendre, d’enlever le côté fantastique, la poupée, et de garder l’atmosphère, la relation des personnages et cette idée de quête de la liberté. Je me suis focalisé sur ces éléments qui me parlent énormément.
Je me suis inspiré des films nordiques, islandais, en milieu rural où la parole n’est pas très développée, C’est pourquoi il y a peu de dialogues dans « Terre Ferme » dans un univers émotionnellement clos, où il n’y a pas véritablement place pour le dialogue.
Avec le recul, notre expérience de l’époque, je pense qu’on a vraiment fait le meilleur produit compte tenu de nos capacités. Le film a tourné dans une vingtaine de festivals au tour du monde et remporté au total sept prix à l’international. »

Anecdotes : Pour la scène ou l’agneau est égorgé, on a fait venir un vétérinaire qui l’a anesthésié. On nous avait indiqué que l’agneau serait endormi environ deux heures le temps de faire nos prises. Sauf que le petit agneau s’est réveillé au bout de…45 minutes, s’est redressé sur la table et s’est mis à lécher le faux sang. Du coup, il a fallu « essuyer » quelques plans…

Yvan James Hayward est désormais auto-entrepreneur et alterne entre « petits travails pour gagner la croûte et l’écriture pour monter mes propres projets. La quête pour moi et toujours d’être réalisateur de cinéma. »

Moustaco réalisé par Justine Goaziou et Samantha Vié.

Le pitch : Dans ce court-métrage, on évoque un curieux village où tous les habitants portent une moustache, y compris femmes et enfants. Moustaco, c’est le nom d’un village où il fait bon vivre à condition de respecter les règles du paraître et de la bienséance qui y règnent ! Malheureusement, l’héroïne a la lèvre imberbe, sans moustache, dans un univers où tout le monde en est doté. Moustine, douze ans, rêve de devenir danseuse classique et d’intégrer le ballet de Moustaco… pour cela, elle doit impérativement trouver une solution au poil… et casser les codes.

Justine Goaziou et Samantha Vié (coréalisatrices) : L’idée était pour nous de se poser la question : à quel moment peut-on bousculer une norme, casser des codes établis ? On est tous, dans notre société confrontée à des codes, voire un diktat, par exemple les femmes et le port du poil…

Anecdotes : Justine Goaziou et Samantha Vié, en découvrant les vieilles rues du bourg du Pellerin, le bac, le quai Provost et l’Esplanade, n’ont pas hésité : c’est là qu’elles tourneront leur film de fin d’études. Les deux cinéastes ont été accueillies à bras ouverts par la mairie et notamment l’adjoint à la culture.