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Dossier spécial films fin d’études Cinécréatis – promo 2017

  • thème Actu école
  • date 19.08.2021

Nous vous proposons tout au long de l’été, de découvrir ou de redécouvrir les courts-métrages réalisés par nos étudiants de 3e année. Plusieurs réalisateurs ont accepté d’évoquer leurs films, leurs intentions préalables voire des anecdotes de tournage.

Au menu de l’année trois créations : Watch Me, Haute Définition et Cœur de Chou. De l’horreur, un thriller psychologique et un film d’auteure sur la maladie d’Alzheimer traitée avec beaucoup de tendresse.

Watch Me, réalisé par Laura Blanc et Anatole Oger

Le pitch : Une étudiante se retrouve dans un commissariat. On l’accuse de morts violentes dans son cercle amical proche. Pour se disculper, elle prétend qu’il s’agit de l’œuvre d’une créature au… visage-écrans.

Laura Blanc (co-réalisatrice) : Depuis le début, clairement, c’était les films d’horreur notre référence ainsi que le côté américain. On était parti là-dessus même avant d’avoir l’histoire du film. Ce qu’on voulait traiter, c’était l’hyper-connectivité des jeunes et ses conséquences dans la vie quotidienne. Si je refaisais ce film maintenant, je le rendrais plus compréhensible sur certains points. Globalement, on est néanmoins fiers de l’image, du rendu, de l’ambiance, des acteurs.

Anecdotes :La scène où les serveuses sont sur des patins à roulettes. On n’avait pas du tout pensé que l’actrice n’avait jamais fait de patins. On a essayé de l‘entraîner un peu. Au final, il n’y avait aucune chance qu’elle arrive à jouer sur des patins. Donc nous avons modifié le scénario en indiquant qu’elle ne savait pas patiner.

Laura Blanc est actuellement assistante de direction dans un cinéma indépendant de Cahors (Cinéma Le Grand Palais).

Haute Définition, réalisé par Baptiste Turbé

Le pitch : Dans son vidéoclub fin des années 90, Paul mène une vie monotone et relativement paisible jusqu’au jour où une femme lui remet une cassette dont le contenu va l’immerger dans son passé pour le moins tourmenté.

Baptiste Turbé : La thématique : c’est que le passé est ineffaçable. On a tous une part d’ombre en nous, des faits qu’on essaie de refouler. Cela crée une névrose qui amène à la folie. On le voit à travers le film : Paul a des visions fantomatiques qui le ramènent à son passé. Le scénario a été écrit avec Emma Saget. Je suis très content du film, mais si je devais le refaire, je le tournerais en moyen métrage, un format plus adapté à mon sens ! Je m’en suis servi de carte de visite lorsque, par exemple, des employeurs m’ont sollicité.

Anecdotes : On a réussi à construire un décor de vidéoclub après s’être rapproché d’une agence immobilière spécialisée dans des locaux, genre hangars vides. On a trouvé à Pont Saint-Martin, près de Nantes, un local disponible tout près d’une gendarmerie. Pour la sécurité c’était top. On a donc vraiment construit un studio indépendant. C’est un super souvenir. Il a fallu faire aussi un travers de recherche de cassettes VHS pour qu’il n’y ait pas d’anachronismes par rapport à l’époque. Tous les détails ont été minutieusement étudiés.

Baptiste Turbé a travaillé comme assistant de production sur les Guignols de l’Info jusqu’au terme de l’émission. Actuellement Baptiste travaille pour Adventure Line Productions dirigée par Alexia Laroche-Joubert notamment sur les Minikeums (France 3, France 4) comme second assistant réalisateur et dernièrement sur le dernier Koh Lanta (assistant de production) en Polynésie française qui sera diffusé en septembre 2021.

Cœur de Chou, réalisé par Mélanie Dupuis-Roy

Le pitch : Lors d’un marché de province, Michèle, une septuagénaire, se fait subtiliser un très beau chou par un chef étoilé Hubert Mercier. Une rencontre qu’elle n’est pas prête d’oublier.

Dans le film, Michèle et Hubert vivent dans un conte, dans lequel tout le monde « joue le jeu » de l’accompagnement, pour que Michèle revive un peu chaque jour le meilleur de sa relation amoureuse malgré la maladie d’Alzheimer.

Lors de la sortie du film Mélanie Dupuis-Roy indiquait qu’elle « voulait montrer que même si on est atteint d’une maladie incurable, continuer d’aimer et d’être aimé, de séduire, même inconsciemment, peut préserver une vie pleine d’émotions vraies, pas seulement la tristesse ou l’abattement. Je me suis beaucoup documentée, j’ai fait des rencontres avec des infirmiers, des orthophonistes, des médecins, afin de mieux approcher la maladie d’Alzheimer. Mais je me suis aussi posée la question de la séduction. Comment, à cet âge-là, pourrai-je être séduite à nouveau ? La réponse, proposée dans Cœur de Chou, est de revivre chaque jour la première rencontre, l’émoi du renouveau pourtant si quotidien. »

Mélanie Dupuis-Roy est désormais réalisatrice et photographe freelance et a validé une formation de télépilote de drone professionnelle.