Fraichement diplômé ! Florent Gayet, Data Manager et Monteur
- thème Rencontres
- date 06.09.2022
Diplômé en 2021, Florent Gayet est aujourd’hui Monteur et Data Manager.
‘’Le cinéma, c’est l’école de la débrouille. Ces mots de mon professeur d’image, Joseph Barbereau, me guident toujours, que ce soit en post-production ou sur un lieu de tournage.’’
Tu as été diplômé l’an dernier à Lyon ! Peux-tu nous dire quelle spécialisation tu avais choisie et pourquoi ?
Je suis passionné d’images depuis tout jeune. Cela a commencé avec le dessin, puis je me suis naturellement tourné vers la photographie, notamment la photographie animalière. En entrant à CinéCréatis, c’était presque décidé, je voulais être chef opérateur… Seulement voilà, je ne pensais pas tomber amoureux du montage dès la première année. En deuxième année j’ai décidé de poursuivre dans la filière post-production, pour plusieurs raisons. En touchant à de l’animation 3D, du motion design, des effets spéciaux et du montage, on obtient un champ de possibles limité seulement par notre imagination. La raison principale qui m’a fait choisir le montage, c’est sa nature de dernière phase d’écriture d’un film : cet instant magique où les rushes s’assemblent, s’entremêlent, et ne forment plus qu’un tout !
Quel métier exerces-tu aujourd’hui et quelles sont tes missions ?
Mon stage de fin d’études, que j’ai exercé en tant qu’assistant de post-production chez ‘Soldats’, s’est terminé en février 2022. A partir de ce moment, j’ai commencé à me faire engager en tant qu’assistant monteur ou monteur, sous le régime de l’intermittence, et ce, principalement dans le monde de la publicité. J’ai également pu travailler sur un documentaire et également des courts-métrages de fiction.
Les missions varient surtout selon le poste et le projet. En tant qu’assistant, je m’occupe beaucoup de la préparation du projet pour le monteur, que ce soit la gestion des rushes et des données, du travail de synchronisation, du dérushage, mais aussi de la conformation et des exports.
En tant que monteur, je suis davantage en relation avec les réalisateurs, clients et/ou agences avec qui je travaille, et ma mission consiste à bâtir le film avec ces intervenants. Selon le projet, mon travail aura une dimension plus ou moins artistique, et je peux plus ou moins être force de proposition.
Il m’arrive parfois aussi d’être engagé en tant que Data Manager, où je suis responsable de la gestion des flux de données sur le tournage, et donc des sauvegardes des rushes sur une multitude de disques durs. Une tâche à hautes responsabilités, mais aussi un plaisir de retrouver des plateaux de tournage.
Quel projet t’a particulièrement marqué ?
Chaque projet est marquant à sa façon. Après mon stage, j’ai pu travailler sur des tutos de maquillage pour Dior, qui avaient pour but de servir dans le cadre de formations. C’était un projet très intéressant où j’ai pu exercer deux métiers sur une seule mission : j’ai d’abord été data manager sur le tournage, pour ensuite être monteur/truquiste.
En tant que data manager, c’était un projet pour le moins costaud, puisqu’en une semaine nous avons collecté pas moins de 15 To de données, ce qui est colossal pour un tournage si court. Ensuite, au montage, nous avions un flux de travail très complexe entre plusieurs logiciels, où de petites étapes nous demandaient une demi-heure de travail. Heureusement je n’étais pas seul sur ce projet, avec pas moins de 30 films d’environ 2 minutes à livrer… C’était sport, mais enrichissant !
Je garde une mention spéciale pour les lives produits par Brut et Soldats, sur lesquels j’étais data manager, et qui m’ont permis de voir plusieurs artistes de très près, comme Angèle ou Lujipeka.
Est-ce que les premiers pas dans l’univers professionnel ont correspondu à tes attentes ?
Les premiers pas dans l’univers professionnel sont, je pense, toujours un peu difficiles. Il est parfois compliqué de faire valoir ses droits en tant que jeune travailleur, mais c’est quelque chose qui se retrouve dans tous les domaines aussi.
Plus que des attentes, j’avais surtout des incertitudes, car il est difficile de démarrer lorsque l’on manque de réseau. Heureusement pour moi, Soldats m’a rappelé rapidement, et j’ai pu par la suite travailler avec d’autres sociétés de productions. Il m’arrive également d’œuvrer sur quelques courts-métrages entre deux projets, comme ce fut le cas avec mon ancien maître de stage que j’ai pu assister sur un film intitulé « Cavale ».
Si tu devais résumer ce que tu retiens de tes 3 ans chez CinéCréatis et qui te sert le plus aujourd’hui :
Il est difficile de résumer ces trois années intenses… Je vais m’en tenir à trois qualités exigées par le cursus : être rigoureux, curieux et polyvalent.
Savoir conserver un projet de montage organisé et avoir la curiosité de tenter et d’explorer des choses sont des qualités essentielles pour un monteur, qui m’ont été transmises par mon professeur de montage, Arnaud Tourangin.
Enfin, le cinéma, c’est l’école de la débrouille. Ces mots de mon professeur d’image, Joseph Barbereau, me guident toujours, que ce soit en post-production ou sur un lieu de tournage.
Un petit mot pour les actuels et futurs étudiants CinéCréatis ?
D’abord, gardez vos objectifs en vue. Ceux-ci peuvent changer en cours de route, comme ce fut le cas pour moi. Une belle ambition est toujours source de motivation.
Ensuite, essayez, soyez force de proposition. C’est grâce à ceci que je me suis retrouvé avec un scénario sélectionné et un poste de réalisateur pour un film de fin d’études. Cela vous servira favorablement dans le monde professionnel.
Pour finir, rester humble. C’est quelque chose qui apporte beaucoup humainement et professionnellement. Cela permet de rester ouvert.
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