La série met en lumière des personnalités contrastées : une militante végane en quête de reconnaissance, un chasseur réservé, une jeune fille d’apparence froide mais intérieurement sensible. La réalisatrice a aussi inclus son alter ego : l’inconnu du fond, jeune homme silencieux, figure discrète et réceptive. Tous évoluent dans un décor volontairement neutre, où les interactions prennent une dimension presque théâtrale. Ce sont des personnages en tension, entre apparences sociales et vérités intimes, souvent en décalage avec leur image.
D’un point de vue formel, LAVOMATIK se veut minimaliste. L’esthétique visuelle repose sur une mise en scène épurée, des plans fixes et quelques mouvements de caméra choisis. L’éclairage, pensé pour restituer une lumière naturelle, contribue à ancrer la série dans le réel. Le décor, fidèle aux codes de la laverie, devient lui-même métaphore : un lieu de passage, de nettoyage, où les masques peuvent tomber.
Sans héros ni antagonistes, LAVOMATIK s’attache à filmer chacun de ses personnages avec la même attention. À travers leurs silences, leurs paroles ou leurs maladresses, ils dessinent un portrait collectif d’une humanité ordinaire et touchante.
© Charlie Segonzac-Terrou