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Mini-série LAVOMATIK : Petites lessives et grandes rencontres

En deuxième année, les étudiants de CinéCréatis ont pour projet la "Mini-série". Cette série au format court-métrage allie la narration sérielle à la brièveté du court-métrage. Elle peut suivre un fil narratif continu ou proposer des épisodes indépendants autour d’un même univers, thème ou personnages. Ce format, à la fois compact et dynamique, permet de développer progressivement intrigue et protagonistes, tout en s’adaptant aux habitudes de consommation rapide du public numérique.

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  • campus Bordeaux
  • thème Actu école
  • date 06.06.2025

LAVOMATIK : Des passages et des rencontres

Dans LAVOMATIK, la réalisatrice et autrice Mona Hay propose une plongée dans un lieu du quotidien : la laverie. Inspirée par ses propres expériences étudiantes, elle y explore les thèmes de la rencontre, du double jeu et de la tendresse. Le projet s’attache à révéler l’intimité de ceux qui, le temps d’une machine, deviennent les personnages éphémères d’un récit commun. Au fil des épisodes, des figures diverses apparaissent… Autant de visages croisés dans ces espaces anonymes, qui deviennent prétexte à l’observation ou à l’échange.

© Charlie Segonzac-Terrou

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Une mise en scène minimaliste

La série met en lumière des personnalités contrastées : une militante végane en quête de reconnaissance, un chasseur réservé, une jeune fille d’apparence froide mais intérieurement sensible. La réalisatrice a aussi inclus son alter ego : l’inconnu du fond, jeune homme silencieux, figure discrète et réceptive. Tous évoluent dans un décor volontairement neutre, où les interactions prennent une dimension presque théâtrale. Ce sont des personnages en tension, entre apparences sociales et vérités intimes, souvent en décalage avec leur image.

D’un point de vue formel, LAVOMATIK se veut minimaliste. L’esthétique visuelle repose sur une mise en scène épurée, des plans fixes et quelques mouvements de caméra choisis. L’éclairage, pensé pour restituer une lumière naturelle, contribue à ancrer la série dans le réel. Le décor, fidèle aux codes de la laverie, devient lui-même métaphore : un lieu de passage, de nettoyage, où les masques peuvent tomber.

Sans héros ni antagonistes, LAVOMATIK s’attache à filmer chacun de ses personnages avec la même attention. À travers leurs silences, leurs paroles ou leurs maladresses, ils dessinent un portrait collectif d’une humanité ordinaire et touchante.

© Charlie Segonzac-Terrou

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Une technique maîtrisée

Dans Lavomatik, le travail sonore occupe une place centrale et narrative : chaque personnage est introduit par une signature sonore qui lui est propre, tandis que l’ambiance générale, marquée par les sons des machines, installe un climat calme et légèrement pesant. Pour préserver l’authenticité du jeu d’acteur, les ambiances sont enregistrées séparément à la perche, et les dialogues captés grâce à des micros HF pour garantir clarté et précision. Les bruitages sont réalisés directement sur le lieu de tournage, sauf une exception en postproduction. L’image, tournée en huis clos dans une laverie, repose sur une esthétique sobre, renforcée par un découpage technique simple et ingénieux, adapté aux contraintes du lieu. La lumière recréée imite un ensoleillement naturel, tandis que les décors et costumes jouent sur les contrastes entre l’espace neutre et les personnalités fortes des personnages. À travers un univers visuel et sonore cohérent, Lavomatik s’attache à révéler la complexité humaine dans un cadre quotidien, en mêlant réalisme et symbolisme.

© Charlie Segonzac-Terrou

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Synopsis :

Dans une laverie, trois personnages au caractère distinct interagissent. Chacun mène un combat qui n’est pas le leur. Un chasseur féministe, une végane qui ne l’est pas vraiment ainsi qu’une jeune fille, qui est loin d’être antipathique. Ils apprennent à se découvrir dans ce lieu de passage impersonnel, qui devient finalement un huis clos intimiste. Tout cela observé par un inconnu au point de vue bien aiguisé.

© Charlie Segonzac-Terrou

 

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