Portrait de Peter Watkins, un réalisateur atypique au langage cinématographique différent.

- thème Info cinéma
- date 25.12.2017
Le réalisateur Peter Watkins n’est pourtant pas très apprécié des journalistes grand public. Si la longueur de ses films y est sans doute pour quelque chose, c’est probablement son travail critique des médias de masse et de ce qu’il appelle « la monoforme » qui dérange.
Dans ses travaux, il traite fréquemment l’uniformisation des contenus que ce soit dans leur forme télévisuelle ou cinématographique.
Retour sur la carrière d’un cinéaste atypique qui mérite d’être étudié pour ses principes cinématographiques audacieux et originaux.
Le réalisateur britannique Peter Watkins n’est pourtant pas très apprécié des journalistes grand public. Si la longueur de ses films y est sans doute pour quelque chose (« La Commune » dure presque 6 heures !), c’est probablement son travail critique des médias de masse et de ce qu’il appelle « la monoforme » qui dérange. Dans ses travaux, il traite fréquemment l’uniformisation des contenus que ce soit dans leur forme télévisuelle ou cinématographique.
D’abord comédien, puis réalisateur de spots publicitaires, il devient ensuite assistant monteur dans une société de production de documentaires. Il commencera par réaliser des courts-métrages engagés abordant des sujets complexes tels que la Première Guerre mondiale.
Au milieu des années 60, la BBC lui commandera un documentaire sur l’industrie nucléaire. À travers un style réaliste, il fera appel à des acteurs non professionnels. « La Bombe » terminée en 1965 sera tout d’abord interdite de diffusion.
En plein climat de guerre froide, ce projet évoque le lendemain d’une hypothétique guerre nucléaire attaque nucléaire sur la Grande-Bretagne. Il finira tout de même par être diffusé en salles et remportera alors l’Oscar du meilleur documentaire. C’est alors que s’affirme son style, à l’opposé du standard hollywoodien, jouant sur les frontières qui séparent le documentaire de la fiction.
Il n’hésite pas à réaliser des plans-séquences très longs, à demander à ses acteurs de jouer avec la caméra, et même d’interpeller le spectateur. Il obtient ainsi un esthétisme et une narration atypique, d’autant plus prononcé par les sujets qu’il traite.
Parmi ses nombreux films, certains restent incontournables et méritent largement le détour, tant d’un point de vue cinématographique que citoyen: La Bombe, Punishment Park, Edvard Munch, La Commune…

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