Retour sur le parcours de Camille Pacaud, diplômée en 2019

Camille Pacaud a été diplômée en 2019 après 3 ans à CinéCréatis à Nantes, en dominante image. Première assistante caméra sur le Film de Fin d’Etudes Moustaco, elle continue aujourd’hui dans le même domaine et multiple les expériences à travers le monde.

Tu as été diplômée il y a 3 ans. Quels souvenirs gardes-tu de ta formation ?

Je garde globalement que de bons souvenirs de la formation, en termes d’apprentissages mais aussi et surtout de rencontres (intervenants comme élèves).

Suite à l’obtention de ton diplôme, comment s’est passée ta recherche d’emploi ? Comment as-tu trouvé tes premiers postes, stages, missions ?

J’ai trouvé mon premier stage en démarchant toutes les succursales du loueur TSF et ensuite tout s’est enchainé assez fluidement ! J’ai fait mon stage suivant chez Bangumi grâce à un ancien élève de CinéCréatis. Ils m’ont ensuite embauchée en CDDU. J’y suis restée un an et demi en tout avant d’avoir une opportunité en or grâce au directeur de la photographie Alfredo Altamirano (ancien élève de CinéCréatis qui nous a donné une masterclass de quelques jours en 3ème année d’image). Il m’a formée pendant un an au Mexique en m’apprenant énormément sur le métier, sur le terrain ! Grâce à lui, j’ai pu travailler en tant qu’assistante caméra là-bas et me former directement dans le milieu professionnel. Mes postes suivants ont découlé grâce à des recommandations de collègues de travail du milieu ou même d’amis de la promo !

Quel est ton poste actuel et en quoi consistent tes missions ?

Aujourd’hui, je suis seconde assistante caméra, mes missions sont plus ou moins différentes de celles d’un assistant français parce que je travaille sur une série américaine mais globalement il s’agit d’assister le 1er assistant caméra en l’aidant à équiper/accessoiriser la caméra, à prendre ses marques de point si besoin, lui apporter les filtres, les objectifs, des accessoires…, pour l’aider à les changer, faire le clap, faire les rapports caméra, s’occuper des batteries, des cartes mémoires… et principalement être attentif aux chefs de postes pour pouvoir anticiper les demandes et proposer des solutions rapidement.

Comment as-tu vécu cette entrée dans le monde professionnel ? Est-ce que cela correspondait à tes attentes ?

J’ai très bien vécu l’entrée dans le monde professionnel parce que tout s’est enchainé très vite. Malgré les doutes et les questionnements (forcément), je me suis beaucoup écoutée pour ne pas m’enfermer dans quelque chose qui ne me plait pas et suivre mes envies, qui ont aussi évoluées depuis la sortie de l’école

Qu’est-ce que cela te fait de travailler sur des projets professionnels et non plus des exercices scolaires ?

Ça fait… du bien ! Ça n’a (à mon avis) rien à voir : dans les exercices scolaires j’ai eu, avec du recul, plutôt l’impression d’apprendre une bonne aptitude à travailler en groupe, une certaine rigueur dans le travail, toutes les connaissances théoriques de base (super nécessaires) pour se préparer à débarquer sur un plateau et savoir de quoi on parle ! Et c’est en arrivant dans le monde professionnel que j’en ai vraiment appris le plus sur le métier en lui-même.

Après ces quelques mois sortis post-école, quel regard jettes-tu en arrière ? Sur ta formation et sur l’école ?

Trois ans après la sortie de l’école, en voyant le gap entre la formation et le monde professionnel, je regrette de ne pas avoir assez profité du matériel mis à disposition par l’école pour bricoler et expérimenter ! J’ ai appris énormément de choses lors des masterclass faites par des anciens élèves et des professionnels qui nous parlaient du monde pro en nous enseignant leur manière de travailler, différente à chacun !