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Run like a Girl : Quand courir devient voyage intérieur

Run like a Girl est un mini court-métrage dramatique réalisé en première année, qui explore, avec une grande sensibilité, le parcours intime de Salomé, une jeune femme de 20 ans. Comme chaque matin, elle part faire son footing, un rituel devenu presque automatique dans son quotidien. Mais ce jour-là, sa course prend une dimension inattendue : elle ouvre la voie à un voyage intérieur où les souvenirs refont surface, métamorphosant la routine en un rituel de libération émotionnelle.

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  • thème Courts métrages
  • date 10.12.2025

Un court métrage à grande intensité émotionnelle

Le film adopte une narration sobre pour donner toute leur puissance aux émotions du personnage. Tout s’ouvre sur la douceur : Salomé se réveille dans le foyer qu’elle partage avec sa mère, un espace empli de chaleur qui incarne leur osmose. La cuisine inondée de soleil, les plantes, la simplicité du lieu dégagent une quiétude palpable. Quelques échanges suffisent à faire exister cette complicité paisible, ces habitudes qui disent l’essentiel sans bruit. Mais une fois le seuil franchi, Salomé s’éloigne de cette bulle protectrice. Sa foulée démarre, et avec elle, un basculement progressif vers un extérieur plus brutal, plus désordonné, limite oppressant.

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La rue comme fil de mémoire

Le décor de cette rue résidentielle structure toute la mise en scène. Espace linéaire et uniforme, elle devient le reflet du parcours de Salomé, un trajet où chaque pas fait remonter un souvenir. Cette rue s’apparente à une frise mémorielle où passé et présent se confondent. Les moments décisifs de son existence resurgissent par bribes, dévoilant graduellement les douleurs et émotions refoulées. Le spectateur, plongé dans son point de vue, perçoit cette intensité grandissante presque sans mots.

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Les jeux de lumière

L’éclairage façonne l’atmosphère du film. Dans la maison, lumière naturelle et artificielle se mêlent pour créer une ambiance dorée et intime, évoquant la douceur matinale et la tendresse maternelle. Les rayons orangés caressent les murs, sublimant les textures sans les écraser.

À l’extérieur, la lumière change. Plus vive et directe, elle contraste avec le cocon intérieur et intensifie la tension, transformant le réel en épreuve supplémentaire.

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Une mise en scène du silence et de l'émotion

Dans Run like a Girl, les dialogues s’effacent rapidement. Le bref échange entre Salomé et sa mère révèle simplement leur complicité avant que le silence ne s’installe comme outil narratif principal, nous plongeant dans l’intériorité de Salomé, son souffle, son rythme, son parcours émotionnel. Chaque geste, chaque regard dévoile ce qu’elle traverse. Ce choix renforce l’immersion : le spectateur ressent plus qu’il ne comprend, partageant avec elle l’angoisse montante, les souvenirs et la libération progressive.

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Un film sur la résilience

La brève interaction avec un jeune homme incarne les difficultés imprévisibles de l’existence, rappelant que Salomé doit avancer malgré ce qui vient perturber son chemin. En deux minutes, Run like a Girl plonge dans l’intimité d’une jeune femme en reconstruction. À travers un footing qui n’a rien d’anodin, le film explore la résilience, le poids des souvenirs et la force nécessaire pour s’en libérer. Sans mots superflus, avec une esthétique délicate et une mise en scène maîtrisée, il invite le spectateur à vivre, aux côtés de Salomé, un moment intense et universel.

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