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Almodovar provocateur et profond

  • thème Info cinéma
  • date 26.05.2016

Sur ordre de Franco, l’École du Cinéma ayant fermé ses portes, Almodovar a dû patienter douze ans à la Compagnie de téléphone espagnole avant de se livrer totalement à sa passion. Entre-temps, il fera connaissance de Carmen Maura…

Des personnages atypiques

Avec le retour de la démocratie, il réalise son premier long-métrage Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier, tourné en 16 mm. Malgré le scandale – Carmen Maura joue le rôle d’une ménagère qui découvre un monde libertin : c’est un succès. Alors que toute une génération de cinéastes évoque la dictature franquiste, Almodovar raconte plutôt une Espagne en pleine mutation. Ses personnages sont atypiques, provocateurs.

Fidèle à ses actrices

Le Labyrinthe des passions et Matador révèlent Antonio Banderas. La Loi du désir est le premier film produit avec son frère. Il se fait un nom avec Femmes au bord de la crise de nerfs (1988). Volver (portrait de trois générations de femmes de la classe ouvrière), lui permet de retrouver (après 17 ans) sa première égérie, Carmen Maura.

Il restera fidèle à ses acteurs (trices): Carmen Maura, Victoria Abril, Penélope Cruz, ou bien Antonio Banderas, seule icône masculine.
La parenthèse nostalgique Les Etreintes brisées, est suivie d’un thriller La Piel que Habito puis il enchaîne avec Les Amants passagers. Régulièrement apparu à Cannes, Almodovar a raflé un bon paquet de prix avec Tout sur ma mère: mise en scène à Cannes, Oscar et César du meilleur film étranger, Golden Globe et même sept Goya !

Cette année, avec son 20ème long métrage, Julieta, il évoque des thèmes qui lui sont chers: le destin, la force mystérieuse qui pousse à quitter les personnes qu’on aime. Le jury du Festival n’a pas chaviré. Caramba !