L’histoire du cinéma

- thème Info cinéma
- date 27.02.2025
Les premières étapes de l’histoire du cinéma
Les origines du cinéma : de la photographie au film
La photographie, cliché d’un instant figé dans le temps, est inventée en 1826 par Joseph Nicéphore Niépce via l’héliographie puis perfectionnée par Louis Daguerre en 1839. Dès lors, inventeurs et scientifiques n’eurent de cesse de chercher à capturer et reproduire le mouvement. Différents dispositifs sont mis au point pour restituer un mouvement à travers une série d’images fixes. Parmi eux, le praxinoscope, créé par Emile Reynaud en 1876. Cette amélioration du zootrope (inventé par William Georges Horner en 1834) est un cylindre rotatif percé de fentes. À l’intérieur se trouvent des images qui, une fois en rotation, donnent l’illusion du mouvement. En 1882, la chronophotographie développée par Etienne-Jules Marey permet de capturer des images successives d’un mouvement sur une seule plaque photographique. Le film est sur le point de naître…
Les inventeurs majeurs : Lumière, Edison et Méliès
En 1891, Thomas Edison invente le kinétoscope, considérée comme la première caméra argentique du cinéma. Cet appareil de visionnage personnel marque le début de l’ère des films animés car il permet de voir de courts films en mouvement sur un rouleau de pellicule.
En 1895, l’invention du cinématographe par les frères Lumière marque une étape clé grâce à l’invention d’un appareil capable de filmer et de projeter des images animées devant un public. Les premiers films sont néanmoins des plans fixes et ne peuvent excéder 50 secondes, soit la longueur d’une bobine.
Georges Méliès, considéré comme l’un des pionniers du 7ème art, vient apporter une dimension artistique à l’industrie naissante du cinéma. On lui doit en effet la réalisation des premiers effets spéciaux empruntés directement au monde du théâtre et de l’illusionnisme ainsi que la création du premier studio de cinéma à Montreuil.
Le premier film : « La Sortie de l’Usine Lumière » (1895)
Le 28 décembre 1895 à Paris a lieu la première projection cinématographique française payante et publique, projetée sur grand écran. Les frères Lumières, à l’origine de l’évènement, dévoilent à cette occasion leur première œuvre : « La Sortie de l’Usine Lumière à Lyon », tournée à Lyon la même année. Pour le tournage, Louis Lumière avait installé sa caméra face au hangar, devant le grand portail de l’usine. On y voit des ouvrières sortant de l’usine, encore vêtues de leurs vêtements de travail. Il existe 3 versions de ce court métrage dont 2 autres où les ouvrières portent leurs « habits du dimanche ». Ce film d’une minute maximum, est suivit d’un autre de même durée « L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat ». Ces deux productions marquent le début du cinéma tel que nous le connaissons aujourd’hui.
La Première Guerre mondiale stoppe l’essor du cinéma en Europe, ce dont les États-Unis profitent. En 1915, un film sur la guerre de Sécession « Naissance d’une nation », au scénario pourtant raciste, connaît un vif succès en raison de sa longueur, de la qualité de l’image et de la mise en scène. Dès lors, le système de production hollywoodien assied sa suprématie et entame son ascension vers la gloire.
L’évolution technique du cinéma au XXe siècle
L’invention du cinéma sonore : un tournant majeur
La transition du cinéma muet vers le cinéma parlant ne s’est pas réalisée du jour au lendemain. Jusqu’au début des années 1930, les films sont muets, uniquement accompagnés de musique, de bruitages et de sous-titres pour faciliter la compréhension de l’intrique. Les studios introduisent peu à peu des dialogues dans les films. Ils ont dû pour cela relever bon nombre de défis techniques dont la synchronisation du son et de l’image, le bruit des matériels de tournage et le captage de la voix par les microphones.
Avec la fin du muet, les acteurs ont également dû adapter leur jeu et leur expression vocale qui devient aussi importante que leur expression faciale et leur gestuelle. Désormais, la voix revêt une importance majeure dans le succès de l’acteur. Pour les stars du muet, rester au firmament d’Hollywood dépend désormais de leur voix. Greta Garbo, actrice du muet en pleine gloire dévoile alors son accent suédois qui, loin de la desservir, accentue son charme troublant. En revanche, bon nombre d’acteurs et d’actrices aux voix perchées et criardes tombent dans l’oubli à l’arrivée du sonore. À la fin des années 1920, la Warner préfère même engager des acteurs inconnus comme Al Jolson, au seul prétexte que leur voix « passe » bien.
The Jazz Singer », sorti par la Warner le 6 octobre 1927, est le premier long métrage intégrant des dialogues synchronisés, des chansons et des effets sonores. L’avènement des films parlés transforme le cinéma en une industrie à part entière qui développe ses studios à Hollywood et s’attache à produire des films plus longs et plus élaborés.
Le passage au cinéma en couleur : une révolution visuelle
À la fin du XIXe siècle, les courts métrages de Méliès sont colorisés à la main par les employés de ses studios. La révolution visuelle apparaît par la suite avec le Technicolor. Symbole de l’âge d’or du cinéma hollywoodien, le Technicolor reste le procédé de colorisation le plus emblématique. Dans les années 1910/1920 on ne pouvait reproduire que 2 couleurs, généralement le rouge et le bleu. Dans les années 30, on passe à l’invention du Technicolor à 3 couleurs avec l’apparition du vert. La véritable révolution colorimétrique a lieu en 1939 avec le film « le Magicien d’Oz ». Après la Seconde Guerre mondiale, la couleur est maîtrisée et prend le pas sur le cinéma en noir et blanc. Les évolutions successives du Technicolor profitent notamment aux comédies musicales pour la mise en scène de personnages et de décors éclatants.
L’avènement du cinéma en 3D et de la technologie IMAX
Le cinéma en 3D (trois dimensions) offre une expérience visuelle nouvelle où l’image semble sortir de l’écran, créant une profondeur et une perception de volume incroyablement réalistes. Cette technique qui repose sur le principe de la stéréoscopie, vise à reproduire une perception de relief à partir de 2 images planes. La 3D est particulièrement adaptée aux films d’action et de science-fiction, comme Avatar et le monde immersif de l’univers de Pandora.
L’IMAX (pour Image Maximum) est une technologie de projection créée au Canada en 1967. Il s’agit d’un format de pellicule offrant une expérience visuelle supérieure en termes de résolution d’image, de son et de taille d’écran. Les premières utilisations de l’IMAX se cantonnent aux films documentaires et scientifiques avant de s’inviter dans le cinéma grand public pour des films comme « Terminator 2 : Judgment Day » en 1991 ou « Apollo 13 » en 1995.
La combinaison de la 3D et de l’IMAX a offert aux spectateurs une immersion complète et conféré au monde du cinéma, une dimension supplémentaire en créant des expériences sonores et visuelles inoubliables. On citera pour exemple le film « Avatar » de James Cameron qui pousse l’expérience cinématographique à un degré de profondeur visuelle jusque-là inconnu. Cette production a confirmé le succès du format IMAX 3D dans certains types de productions cinématographiques modernes.
Les grands mouvements cinématographiques
Le cinéma muet : l’âge d’or des films sans son
Le cinéma muet a laissé son empreinte dans l’histoire du 7ème art. De sa naissance à la fin du XIXe siècle jusqu’au début des années 1930 qui marque l’essor du cinéma parlant, le muet s’est inscrit dans l’histoire de l’art cinématographique. Les films muets, uniquement accompagnés de musique pour mettre en valeur l’action et renforcer les émotions, ont fait naître de véritables stars comme Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks, Harold Lloyd, Mary Pickford ou encore Buster Keaton. Tous ont en commun un don unique pour la comédie gestuelle et une incroyable capacité à transmettre des émotions à travers leur seules expressions physiques et faciales. Les performances des stars du muet atteignent des sommets, donnant lieu à de véritables chefs-d’œuvre comme le « Kid » (1921) avec un Charlie Chaplin remarquable de tendresse et d’humour. On retrouve aussi le talent de Charlot dans « La ruée vers l’Or » (1925), un film burlesque qui mêle avec maestria tragédie et comédie. « Loulou » (1929), drame qui met en scène l’inoubliable Louise Brooks, marque aussi l’ère du muet. À la liste de ces chefs-d’œuvre, s’ajoutent « Le mécano de la Générale » (1926), une production américaine avec Buster Keaton ou le « Cuirassé Potemkine » (1925), un thriller et film de guerre soviétique.
Le réalisme social et le néoréalisme italien
Le réalisme social émerge en Europe à partir des années 1930-1940. Ce courant cinématographique vise à dépeindre la vie de gens ordinaires en mettant souvent l’accent sur les difficultés, les inégalités, parfois les injustices sociales. Il se concentre sur les aspects ordinaires de la vie pour dépeindre une tranche de vie réelle, décrire les gens tels qu’ils sont et non tels que l’imagination peut les idéaliser. Le réalisme social a touché le cinéma
La Nouvelle Vague et son influence sur le cinéma mondial
La Nouvelle Vague française, l’un des mouvements les plus influents de l’histoire du cinéma marque la période entre 1950 et 1960, tout particulièrement en France mais aussi à l’étranger. Les cinéastes de la Nouvelle Vague, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Eric Rohmer, Jacques Rivette, Claude Chabrol choisissent de filmer des histoires simples de la vie, dans la rue, dans des lieux réels tout en donnant la part belle à l’improvisation. Le courant Nouvelle Vague se caractérise aussi par de nouvelles méthodes de tournage comme l’utilisation de la caméra à main. Plus légère, elle apporte aussi plus de spontanéité, d’authenticité et de dynamisme au film, impliquant davantage le spectateur dans l’action. « À bout de souffle » (1960) de Jean-Luc Godard, œuvre emblématique de la Nouvelle Vague, rompt ainsi avec les conventions du cinéma classique.
La Nouvelle Vague a impacté le cinéma mondial à travers une approche plus personnelle du cinéma qui réinvente la forme et le contenu en repoussant les limites créatives. Le courant a influencé des cinéastes européens italiens (Frédérico Fellini ou Pier Paolo Pasolini), espagnols (Luis Bunuel), américains (Martin Scorsese, Woody Allen, Brian De Palma, Francis Ford Coppola) ou polonais (Andrzej Wajda, Roman Polanski).
Le cinéma expérimental et d’avant-garde
On désigne par cinéma expérimental ou cinéma d’avant-garde des courants cinématographiques éloignés des conventions narratives et formelles traditionnelles pour explorer de nouvelles façons de créer et de percevoir le film. Le cinéma expérimental allie les arts plastiques et le cinéma d’art et d’essai. Les films expérimentaux utilisent par exemple des images abstraites, des jeux de lumière, des superpositions ou des manipulations physiques de la pellicule pour créer des effets visuels uniques.
Les grands noms du cinéma : des pionniers aux maîtres contemporains
Georges Méliès : le magicien du cinéma
Né à Paris, Georges Méliès (1861-1938) est à la fois cinéaste, magicien, artiste et inventeur, à qui l’on doit les premiers trucages de l’histoire du cinéma. En 1888, fort de son expérience de prestidigitateur acquise à Londres, il rachète puis dirige le théâtre parisien Robert-Houdin, (père de la magie moderne), où il développe une passion pour les effets spéciaux et les illusions. Méliès joue dès lors un rôle majeur dans le développement des techniques de mise en scène, des effets spéciaux et de la narration cinématographique. Son film « Le Voyage dans la Lune » (1902), reste aujourd’hui l’un des plus emblématiques de son œuvre. Geroges Méliès est reconnu comme le précurseur des films de science-fiction.
Charlie Chaplin : l’icône du cinéma muet
Charles Spencer Chaplin, dit Charlie Chaplin (1889-1977) est né dans un quartier populaire de Londres, au sein d’une famille pauvre. Celui que l’on surnommera plus tard le « roi du cinéma muet », montre dès son plus jeune âge un vrai talent comique, un charisme unique et une capacité exceptionnelle à transmettre des émotions profondes sans proférer le moindre mot. Charlie Chaplin fait ses premiers pas dans la danse et le théâtre. Il se tourne ensuite vers le cinéma muet où il débute aux studios de Keystone Film Company, à l’âge de 24 ans, en créant son personnage le plus célèbre « le vagabond ». Les gags et scènes comiques de Chaplin, souvent basés sur des situations absurdes, traitent de thématiques profondes telles que la pauvreté, la solitude, l’injustice sociale et la dignité humaine.
Alfred Hitchcock : le maître du suspense
Alfred Hitchcock (1899-1980), réalisateur, scénariste et producteur de cinéma britannico-américain, a marqué le cinéma par des films aux intrigues palpitantes, aux mises en scène remarquables, capables de maintenir une tension insoutenable. Arrivé à Hollywood en 1940, il s’impose comme le maître du suspense. On lui doit l’essor du cinéma d’angoisse et du thriller, à travers des films qui sondent l’âme de ses personnages, qui radiographient leurs tourments mentaux et leur paranoïa. Hitchcock utilise également la musique pour manipuler les émotions du spectateur et intensifier l’atmosphère oppressante de l’intrigue. On retiendra, à ce titre, la musique stridente et angoissante qui décuple la terreur dans le film « Psychose » (1960).
Hitchcock est aussi l’un des premiers à pratiquer le plan séquence , un procédé cinématographique qui consiste à filmer une scène en une seule prise continue, sans coupe ni montage visible. Dans le film « La Corde » (1948), une série de longues prises savamment réunies captivent l’attention et intensifient l’émotion par la seule illusion d’un plan unique.
Stanley Kubrick : une vision cinématographique révolutionnaire
Stanley Kubrick (1928-1999) reste l’un des réalisateurs les plus visionnaires et influents de l’histoire du cinéma. Obsédé par la perfection technique, il repousse, durant toute sa carrière, les limites de l’art cinématographique et de la perfection visuelle. Réalisés avec des plans larges ou avec des mouvements de caméra très calculés, les films de Kubrick se définissent comme des modèles de précision esthétique et visuelle. La bande-son (souvent de la musique classique), joue aussi un rôle fondamental. Stanley Kubrick est aussi reconnu pour sa capacité à traiter des questions universelles notamment sur la condition humaine, sur la violence (Orange mécanique – 1971), sur la folie (Shining – 1980), sur les questions profondes liées à l’humanité, à la technologie, et à l’univers (2001: L’Odyssée de l’espace-1968).
Quentin Tarantino : l’innovateur du cinéma moderne
Quentin Tarantino réalisateur américain né dans le Tennessee en 1963 est l’un des cinéastes les plus emblématiques et influents du cinéma moderne. Il réinvente ce dernier à travers une approche novatrice, rafraîchissante qui crée des dialogues percutants et mémorables et déconstruit la narration traditionnelle. Tarantino surprend le spectateur, en allant à contre-courant des règles classiques du cinéma, en particulier en matière de structure narrative et de rythme. Les films commencent de manière intense ou inattendue, pour ensuite évoluer de manière imprévisible. Il possède aussi l’art de magnifier, styliser et chorégraphier la violence qu’il rend esthétique comme dans « Pulp Fiction » (1994). Enfin, le cinéma de Tarantino mélange aussi les genres en les réinventant et en les fusionnant. On citera pour exemple « Kill Bill » (2003) un mix d’influence de Kung-Fu, de films samouraïs et de western spaghetti.
Le cinéma contemporain : une industrie en mutation
L’avènement du cinéma numérique et du streaming
L’arrivée du cinéma numérique et du streaming a radicalement transformé l’industrie cinématographique, à travers la production, la distribution et la consommation. Aujourd’hui les salles sont en majorité équipées de projecteurs numériques qui offrent une meilleure qualité d’image, une plus grande flexibilité en termes de formats et de projections, ainsi qu’une réduction des coûts de distribution. Le cinéma numérique rend la production plus accessible et plus flexible à travers l’accès à des films indépendants et à de nouvelles productions.
Le streaming a transformé la manière dont les films sont consommés. Il a permis aux utilisateurs de visionner des films et des séries en ligne, à la demande, en téléchargeant des vidéos via Internet, souvent sur des plateformes dédiées comme Netflix, Amazon Prime Video, Disney+, HBO Max … Un abonnement mensuel donne accès continu à une large gamme de films, séries, documentaires et autres contenus.
L’influence des plateformes de VOD sur le cinéma traditionnel
L’un des changements les plus significatifs apportés par les plateformes de VOD réside dans leur modèle économique basé sur l’abonnement ou le paiement à la demande. Il diffère ainsi de celui des cinémas traditionnels, où les films sont principalement financés par les recettes de la billetterie. La nouvelle concurrence des plateformes de VOD a impacté le cinéma traditionnel au regard notamment de la fréquentation des salles. Par ailleurs, certains films produits pour le streaming ont commencé à s’inviter dans des festivals de cinéma prestigieux, comme Cannes ou Venise, alimentant ainsi leur légitimité dans des événements traditionnellement dédiés aux productions cinématographiques traditionnelles.
Le cinéma mondial et la montée des productions internationales
Avec l’ouverture des marchés, l’internationalisation des festivals et l’émergence de nouvelles plateformes de distribution, la multiplication des écoles de cinéma dans le monde, le cinéma se libère de toutes frontières géographiques et culturelles. Cette mondialisation a enrichi le cinéma par l’apport d’une diversité de scénario, de récits, par le développement d’esthétiques variées et la mise en lumière de talents venus du monde entier.
La multiplication des productions internationales facilite la collaboration entre des studios du monde entier et la participation de talents internationaux. Les budgets, aussi plus élevés, favorisent des co-productions qui n’auraient pas pu voir le jour sans de telles collaborations. On citera pour exemple le film « Avatar » qui a bénéficié du rapprochement entre les productions américaines, européennes et asiatiques.
L’impact de l’histoire du cinéma sur la société et la culture
Le cinéma comme miroir de la société
Tout au long de l’histoire du 7ème art, les réalisateurs ont utilisé la caméra pour traiter des comportements, des valeurs et des problèmes de la société, tout en offrant une représentation visuelle des préoccupations collectives. Le cinéma joue ainsi le rôle d’un miroir social, reflétant les tensions, les aspirations, les contradictions, les travers et les évolutions des sociétés humaines.
L’influence du cinéma sur la mode, la musique et l’art
Le cinéma a souvent joué le rôle de vitrine des dernières tendances de la mode, influençant les styles vestimentaires dans le monde entier. Grâce au cinéma, le style « Bardot » a connu son heure de gloire !
Bon nombre de stylistes tel Hubert de Givenchy qui habilla à plusieurs reprises Audrey Hepburn, ont collaboré avec l’industrie cinématographique en créant des tenues devenues iconiques.
Le cinéma a aussi immortalisé de nouveaux genres musicaux comme le disco avec la « Fièvre du Samedi soir », rendant l’expérience visuelle et auditive indissociables.
Le cinéma a aussi permis d’explorer de nouveaux horizons artistiques. Les films de certains réalisateurs comme Pedro Almodovar ont clairement puisé dans l’héritage pictural. Le réalisateur espagnol utilise souvent une palette de couleurs vives rappelant les œuvres de Goya ou Dalí. Des films d’animation de Miyazaki comme Le Voyage de Chihiro ou Mon Voisin Totoro se dégage aussi une influence tirée des arts visuels traditionnels japonais, devenus des références incontournables pour les artistes contemporains.
Les films culte et leur impact sur la culture populaire
On définit un film culte par sa capacité à toucher une base de fans fidèles qui l’aiment de manière irrationnelle, pendant des années, voire des décennies. Devenues quasiment immortelles, ces œuvres cinématographiques, adorées du public, ne correspondent pas nécessairement aux critères traditionnels du box-office. Elles trouvent néanmoins leur place dans la culture populaire grâce à un style distinctif, des personnages mémorables ou des dialogues et répliques iconiques. De la « Grande Vadrouille » à la « Boum » en passant par « Forest Gump », « E.T », « La Dolce Vita », « Star Wars », « Les Visiteurs », « le Père Noël est une ordure », « Bienvenue chez les Ch’tis » …. Tous ces films ont en commun d’être vus et revus avec toujours le même indicible plaisir.