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Jacques Pinault

Le Nantais Jacques Pinault (26 ans) a choisi d’être freelance et d’assouvir sa passion pour le cinémagraphe. Désormais installé à Paris, il travaille pour Canal+, Netflix, Adidas, entre autres.

  • métier Réalisateur / Directeur de la photographie / Coloriste
  • promotion 2016

Tes années CinéCréatis

Comment en êtes-vous arrivé à choisir la voie d’une formation cinématographique ?

Je n’avais pas une grande confiance en l’avenir. Je ne pensais pas que le cinéma était à portée de mains. En fait, je cherchais ma voie. J’ai d’abord fait un service civique dans le social. Puis j’ai eu un flash lors des journées portes ouvertes CinéCréatis. C’était assez convaincant ! J’étais un gros cinéphage, le genre de personne à regarder trois films le soir avant de se coucher. Je regardais de tout. J’ai transformé cette addiction en travail.

Vous devez être malheureux avec le confinement et la fermeture des cinémas ?

Effectivement, c’est assez horrible, pesant.

Comment s’est passée votre intégration et votre cursus à CinéCréatis ?

En 2013, l’école était située dans les anciens locaux à côté de la gare de Nantes. L’ambiance était assez cool. Je me suis investi financièrement personnellement puisque j’ai payé mes études. Cela m’a poussé à faire plus que ce qu’on l’on me demandait. J’étais vraiment motivé pour aller au-delà des cours, grâce aussi à l’entrain d’autres élèves.

L’accès au matériel, la possibilité d’aller dans les studios, de faire des images, des effets, c’était énorme pour moi. Dès que j’ai pu, j’ai proposé, parallèlement aux études, mes services à l’extérieur de l’école. Je faisais des vidéos pour des boites de nuit, des restaurants. J’ai commencé à me faire la main comme cela.

Artistiquement ?

La formation m’a préparé à utiliser des outils, à booster un peu ma créativité. J’ai surtout apprécié l’approche scénaristique avec Jean-Marc Vigouroux, c’est hyper intéressant. Je m’en sers absolument tous les jours dans mon boulot. Je ne se suis pas seulement technicien, j’évolue un peu plus dans l’écriture.

 

Ton parcours professionnel

Comment s’est passée la transition entre les études et le monde professionnel ?

J’avais un bon copain, Théo Sanchez, un ancien de Cinécréatis, qui travaillait dans une boîte de Prod à Paris. Il m’a contacté lorsque j’ai eu le diplôme. J’ai effectué un stage en tant que cadreur-monteur à « Tout Le Monde Aime Les Pingouins ». Là, j’ai vraiment appris plein de choses, c’était très formateur.

J’y suis finalement resté deux ans. J’ai alors choisi d’être indépendant parce que j’avais des plans de clips et de cinémagraphe notamment. Je suis passé aussi par une boite de e-sport à Lille « Ding Productions » en tant que freelance. Aujourd’hui en indépendant, je travaille la plupart du temps en tant que directeur de la photographie, étalonneur. Je vis vraiment de ma passion : le cinémagraphe que peu de gens connaissent. Je travaille pour Canal +, la RATP, Adidas, Netflix. J’ai aussi donné des cours dans une école parisienne.

Vous avez l’air super content ?

Oui, je peux dire non aux projets qui ne m’intéressent pas. Je gagne ma vie avec mon métier. Ce n’est pas une galère. Je fais vraiment ce qui me parle : problèmes sociétaux, racisme, etc…, des sujets qui me prennent aux tripes. C’est éminemment positif !

Quelles compétences devez-vous afficher pour être pointu dans votre métier ?

Savoir travailler en équipe, cela suppose d’accepter les compromis. Il ne faut jamais s’attendre à rien. Je m’explique : quand on crée une vidéo, on idéalise, on se projette et le résultat final n’est jamais celui auquel on s’attend. L’image mental n’est jamais celle qu’il y aura dans le réel. Une fois qu’on a accepté cela, on n’est plus jamais frustré ! Une dernière chose : garder son calme, pas de panique. Ceux qu’on remarque, ce sont ceux qui stressent le moins ! C’est important !

 

En Conclusion

Ce sont aussi des conseils qu’on peut donner aux étudiants et futurs étudiants ?

Oui. Nous vivons dans un monde difficile surtout pour les créatifs. Il faut donc être persévérant. Continuez à chercher plus, à se former, c’est important. Je dirais aux élèves de CinéCréatis : on va vous donner beaucoup de boulot, allez en chercher encore plus.

Dépassez-vous dans ce que vous aimez et ça ira tout seul ! Par exemple, pour le cinémagraphe, peu connu, je n’ai jamais lâché le morceau. Cela a fini par être remarqué. Je ne suis pas plus talentueux qu’un autre mais j’ai persévéré.

Une autre chose : ne pas hésiter à aller à fond dans une discipline. A mon sens, il faut devenir spécialiste dans une discipline pour s’élargir ensuite.

Un projet dont vous êtes fier ?

Les cinémagraphes en général. Il y a aussi une vidéo plus classique. En fait, une pub que j’ai fait pour « Sudism », une marque de vêtement et de bijoux, très éthique. J’avais peu de moyens et pourtant c’est une des meilleures.

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